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À l’horizon 2030 La production laitière reste sur les rails de la croissance en Europe

La production européenne de lait de vache continuerait de croître, pour atteindre 162 millions de tonnes d’ici 2030. Pour le marché intérieur et l’exportation, la production de fromages drainera le plus gros des volumes supplémentaires de lait.

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. La fabrication de fromages captera 30 % des volumes de lait additionnels produits au sein de l’Union européenne.

 

 

Plus largement, « la production laitière mondiale devrait augmenter de plus de 15 millions de tonnes par an, principalement dans les pays en développement », estime la Commission européenne. Du côté néo-zélandais, la croissance devrait se limiter à 0,4 % par an d’ici à 2030. Aux États-Unis, elle atteindrait 0,8 % par an.

Toujours numéro un à l’exportation

La dynamique haussière des exportations européennes devrait légèrement s’essouffler d’ici à 2030, en raison d’un ralentissement de la croissance des importations mondiales. Pour autant, « l’Union européenne devrait rester le premier exportateur de produits laitiers, avec 28 % du commerce mondial en 2030 », prévoient les experts.

 

En parallèle, la valeur des exportations de l’Union européenne devrait croître d’environ 3 % par an. La moitié de cette croissance proviendrait du commerce du fromage, suivi par la poudre de lait écrémé (32 %).

 

Au cours des dix prochaines années, davantage de produits laitiers pourraient provenir d’autres bassins de production tels que l’Amérique du Sud. « Si ces pays sont susceptibles de concurrencer les marchés fortement orientés vers les prix, les produits à forte valeur ajoutée comme le fromage et le beurre sont appelés à être dominés par l’Union européenne, la Nouvelle-Zélande et partiellement par les États-Unis », projette la Commission européenne.

Le lait biologique en bonne voie

D’ici à 2030, « le niveau de production moyen de l’Union européenne devrait continuer à augmenter pour atteindre 8 300 kg par vache, les écarts de productivité entre les États membres étant amenés à se réduire », avance le rapport. En revanche, la progression du rendement attendue (1,4 % par an) sera inférieure à celle des dernières années, en raison d’une segmentation plus poussée.

 

La part de la production de lait biologique devrait atteindre 10 % en 2030, contre 3,5 % en 2018. D’autres systèmes, qui misent par exemple sur la conduite au pâturage ou l’alimentation sans OGM, pourraient également progresser. Par ailleurs, « une demande intérieure pour les circuits courts et l’approvisionnement local devrait soutenir la vente directe », estiment les experts.

 

Cela devrait empêcher un « fort déclin du cheptel laitier », appuie la Commission européenne. Le rapport mentionne néanmoins une baisse des effectifs de l’ordre de 7 % par rapport à 2020, soit 19,2 millions de têtes de moins d’ici à 2030.

 

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